CP SUD Éducation 30 48 : Le Pacte, c’est non ! Grève et manifestation mardi 6 juin !
Communiqué de presse de Sud Éducation 30 48
Le Pacte, c’est non !
Grève et manifestation mardi 6 juin !
Le Président de la République s’était engagé à augmenter les salaires de 10% sans condition durant la campagne électorale de 2022 : pour rappel, le point d’indice, à la base du calcul du salaire des fonctionnaires, est gelé depuis 2010. Lors de son déplacement à Ganges le 20 avril dernier, il a fait les annonces suivantes :
• 100 euros net par mois pour tous.tes les professeur.es.
• Jusqu’à 230 euros net par mois « pour les professeur.es en début de carrière grâce à la revalorisation de la prime d’attractivité ».
• Jusqu’à 500 euros net par mois pour les « professeur.es en début de carrière bénéficiant de la hausse de rémunération » et qui « s’engagent dans trois missions complémentaires ».
Pourquoi ce projet est-il inacceptable ?
Les augmentations promises le sont sous forme de primes ou d’augmentation de primes existantes (Indemnités de suivi et d’orientation des élèves, par exemple). Pour les autres, en seraient bénéficiaires les personnels ayant accepté d’exercer un bouquet de missions supplémentaires : coordinations diverses et variées, remplacements courts, devoirs faits, etc. Le montant serait de 3650 par an en moyenne, et de 72 heures équivalents de cours pour un.e enseignant.e. Ce serait les chef.fes d’établissements ou les directions d’écoles (en lien avec les IEN) qui seraient en charge de la définition des besoins et la distribution des primes.
On voit très clairement ce qui se dessine : le fameux travailler plus pour gagner plus servi il y a 15 ans par Nicolas Sarkozy ; une augmentation des inégalités entre les femmes et les hommes (les femmes, le plus souvent victimes de la répartition genrée des tâches, notamment celle de s’occuper des enfants, effectuent moins d’heures supplémentaires) ; une augmentation des inégalités salariales entre valides et non valides (les non valides effectuent moins d’heures supplémentaires pour des raisons évidentes). Enfin, il dégrade encore les conditions de travail,
dans un contexte où le temps de travail et les missions demandées aux enseignant.es explosent, au lieu de reconnaître les missions déjà exercées
Enfin, dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites, toujours en cours, SUD Education Gard-Lozère rappelle que les primes ne sont pas prises en compte dans le calcul des pensions. Faire de telles propositions de « hausse de salaires » aux personnels de l’Education nationale qui se sont mobilisé.es très massivement en janvier dernier est insultant !
Pour SUD Education Gard-Lozère, le Pacte, c’est donc non !
Nous revendiquons :
• une augmentation de 400 euros pour toutes et tous
• une augmentation du point d’indice, dans le cadre d’une refonte des grilles
salariales, dans l’objectif de réduire les inégalités
• l’abandon du Pacte.
Nous appelons tous les personnels de l’Education nationale à faire grève et à rejoindre les manifestations prévues dans le département.