CONFINEMENT ET VIOLENCES : AGISSONS, IL Y A URGENCE !
Chaque année en France, environ 220 000 femmes adultes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles au sein du couple. Dans 3 cas sur 4, il s’agit de violences répétées. Et ces chiffres ne tiennent pas compte des autres formes de violences : verbales et/ou psychologiques – qui concernent aussi 80% des victimes – ou encore économiques, administratives.
Depuis la mise en place du confinement, les associations d’aide aux victimes et les organisations féministes alertent : en ces temps de distanciation sociale, ces femmes se retrouvent enfermées chez elles, seules avec leur agresseur qui a toute latitude pour les contrôler, les insulter, les frapper, les violer quotidiennement. Le foyer n’est pas un lieu de réconfort pour elles, bien au contraire !
Avec le confinement, parmi ces femmes, nombreuses sont celles qui n’ont plus de possibilités ni de sorties hors du domicile ni de liens sociaux (famille, ami·e·s, travail). En Europe, de nombreux centres d’urgence ont fait état d’une baisse des appels à l’aide. Ce n’est pas bon signe !
Par ailleurs, les structures d’écoute ou d’accueil des victimes ont été réduites ou fermées en raison du confinement. Les places disponibles en hébergement d’urgence sont très insuffisantes. Or, les violences continuent au sein des foyers, et même s’accentuent ! En Chine, premier pays touché par le coronavirus, elles ont été multipliées par trois ces dernières semaines. En France, le ministre de l’Intérieur a reconnu le 28 mars qu’elles avaient augmenté de plus de 30% durant ces quinze derniers jours. Différents services municipaux, étatiques et judiciaires annoncent enfin quelques mesures pour tenter de lutter contre les violences conjugales, mais elles sont insuffisantes.
Solidaires 30 dénonce le manque de moyens et de volonté politique pour répondre à cette question de santé et de sécurité pour des centaines de milliers de femmes. Solidaires 30 exige la mise en place d’un plan d’urgence pour lutter contre les violences conjugales pendant et après le confinement : soutien financier renforcé aux associations d’aide aux femmes victimes de violences ; extension des heures d’ouverture (24/24 et 7j/7) des numéros nationaux d’écoute et d’accompagnement pour les femmes victimes de violences ; ouverture de places d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences et leurs enfants ; accélération des procédures judiciaires d’éloignement et ouverture de places d’hébergement pour les hommes violents et les auteurs de violences conjugales libérés de prison.
CIDFF (Nîmes)
lundi – vendredi (8h-20h) :
06 81 22 13 19
accueil@cdiff30.fr
Via Femina Fama (Nîmes)
7j/7 et 24h/24 :
09 51 10 87 18
viafeminafama@gmail.com
Croix Rouge (Nîmes)
7j/7 et 24h/24 : 115
malik.berkani@croix-rouge.fr
Pour les autres villes du département, vous trouverez les informations à l’adresse :
http://www.gard.gouv.fr/Actualites/Violences-conjugales-ou-intrafamiliales-durant-le-confinement
Pour les femmes étrangères
APTI (Nîmes)
06 58 52 42 06
06 11 50 48 22
apti.nimes@gmail.com