Le 16 juin, les femmes aussi seront dans la rue
Le 16 juin, les femmes aussi seront dans la rue, parce qu’elles ont été et sont les « premières de cordée ». Les métiers féminisés, souvent méprisés et mal-payés, sont majoritairement occupés par des femmes. Or, ces métiers se sont révélés essentiels pendant cette période de crise sanitaire :
- 80% des caissier-e-s sont des femmes.
- 97% des aides à domiciles sont des femmes.
- 90% des aides soignant-e-s sont des femmes.
- 88% des infirmièr-e-s sont des femmes.
- 67% des métiers de la propreté sont des femmes.
La liste est loin d’être exhaustive. Les « premières de corvée » ne veulent ni médailles, ni applaudissements. Elles réclament la reconnaissance de leur métier, des revalorisations salariales et l’égalité femmes-hommes des salaires dans les faits.
Le 16 juin, les femmes seront aussi dans la rue pour crier leur colère et dénoncer les inégalités et les violences que le confinement a exacerbées. Nous, femmes et féministes, n’oublions pas :
- le refus du Sénat d’allonger temporairement le délai de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines ;
- les milliards d’euros donnés aux entreprises alors que les associations d’aide aux victimes de violences ont dû se contenter de miettes ;
- ces employeurs qui n’ont pas versé le complément de salaire aux salarié-e-s en garde d’enfants précarisant ainsi davantage les mères célibataires ;
- ces agents des forces de l’ordre qui ont dressé des amendes à l’encontre de femmes qui sortaient acheter des protections périodiques ou des tests de grossesse.
Nous n’oublierons pas non plus :
- l’augmentation des violences intrafamiliales et des féminicides pendant le confinement ;
- la poursuite des comportements de harcèlement de rue (insultes, sifflements, etc.), alors que la population était invitée à rester chez elle ;
- les blagues sexistes, grossophobes et pilophobes sur les femmes pendant et après le confinement ;
- les injonctions des magazines « féminins » qui culpabilisent les femmes et les enjoignent à être et rester jeunes, belles, minces, épilées, etc. même en période de crise sanitaire.
Solidaires 30 appelle à se joindre à la mobilisation du 16 juin pour défendre le service public de santé et les services publics en général. Solidaires 30 rappelle que le seul « monde d’après » envisageable est un monde débarrassé du capitalisme, un monde écologique et féministe, pour une société plus juste et plus solidaire.