Halte à la répression syndicale sous couvert de crise sanitaire
Aide-soignante de l’hôpital local d’Haumont dans le Nord mise à pied le 4 avril 2020
Solidaires 30 condamne fermement la mise à pied à effet immédiat d’une aide-soignante, militante de Sud Santé Sociaux du Nord, intervenue ce samedi 4 avril à 6h30, à sa prise de poste.
Il lui a été reproché publiquement devant ses collègues, d’être intervenue dans le cadre de son mandat de représentante du personnel pour exiger des masques et des tests de dépistages pour les soignant·e·s de son hôpital.
Les soignant·e·s de l’hôpital d’Haumont, comme tous les soignant·e·s de ce pays, exercent dans le dénuement de matériel et malgré cela prennent en charge patients et personnes âgées face à la pandémie.
De façon scandaleuse, leur expression sur leur contenu de leur travail, le droit légitime à réclamer une protection minimum ( qui concerne tout à la fois les soignant·e·s comme les patient-e-s face au coronavirus) et les libertés syndicales sont bafoué·e·s par la décision de la direction de l’hôpital d’Haumont.
Depuis le début de la crise sanitaire, on constate dans différents secteurs que les directions tentent de museler les syndicalistes qui défendent les conditions de travail de leurs collègues et exigent que l’employeur assume ses obligations de protection des salarié·e·s sur leur lieu de travail.
Un syndicat de l’hôpital de Nîmes a dénoncé publiquement que les mesures de protections étaient insuffisantes et que le nombre de personnels infectés par le virus avait progressé de façon inquiétante chez les soignat·e·s.
Solidaires 30 exige la réintégration immédiate de Laetitia PUISSANT, l’abandon de toute sanction ainsi que la mise à disposition des moyens matériels face au coronavirus, parmi lesquels masques et tests sont au premier rang.