Prise de parole lors de la manifestation du 6 mars 2020 pour les droits des femmes, les retraites & la défense de l’hôpital public
Comme vous pouvez voir, Sud Santé Sociaux est maintenant présent
à l’hôpital de Bagnols. Nous rejoignons nos collègues des autres syndicats
dans la lutte pour nos conditions de travail. Il est important de rester unis
pour être plus fort.
Nous sommes là ce soir, en hommage à Elodie, jeune infirmière
tuée dans l’exercice de ses fonctions.
Ce tragique événement met en lumière tous les dysfonctionnements
de l’hôpital public. L’hôpital va mal, le personnel de l’hôpital va mal.
L’environnement de travail n’est souvent que contraintes… qui
pèsent. Le travail de nuit, la forte demande psychologique, le travail
physique.
La pénurie de main d’œuvre résulte de cet environnement dégradé .
Le manque d’attractivité, les démissions et les départs n’en sont que
le résultat. Comment maintenir la qualité des soins dans un milieu de
plus en plus difficile ?
Le 8 mars prochain est la journée internationale de lutte pour les droits
des femmes.
Derrières ces murs, travaillent des centaines de femmes.
En horaires décalés bien souvent, au détriment de leur santé, au
détriment de leur vie de famille. Leur métier n’est pas reconnu à la
hauteur de leurs qualifications et responsabilités, ainsi qu’au niveau de
leur pénibilité.
Elles subissent non seulement des violences économiques mais aussi
des violences psychologiques et malheureusement, comme nous
pouvons constater des violences physiques. On les oublie, discrètes. Et
pourtant ces métiers à prédominance féminine sont indispensables. Si
ces femmes s’arrêtent, tout s’arrête !
La fonction publique hospitalière se croit à l’abri des inégalités. La réalité
est toute autre. Demandons toutes la revalorisation des salaires, la
reconnaissance des qualifications et pénibilité. L’égalité salariale.
Des mesures efficaces contre les pressions et ambiance sexiste.
L’arrêt de cette politique d’austérité qui plombe et tue l’hôpital.
Le gouvernement, par sa réforme des retraites, semble dire que les
inégalités homme / femme seront corrigées. C’est faux !
Les femmes, de part leur carrière hachée ( temps partiels, interruption
pour élever les enfants etc. ) ont déjà des pensions inférieures à celles
des hommes.
Les femmes divorcées seront elles aussi les grandes perdantes…exit la
pension de réversion. Ce sera la loi du plus fort au sein du couple.
Face à ce triste constat, restons solidaires et unis
Toutes et tous dans la rue le 8 mars prochain !
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