Lutte contre le COVID-19 Femmes : encore et toujours les grandes perdantes…
Depuis des mois, le gouvernement veut nous faire croire que les femmes seraient les « grandes gagnantes » de la réforme des retraites. Nous savons qu’il n’en est rien, et que, alors qu’elles sont déjà discriminées actuellement dans les salaires et les pensions, elles perdraient même encore davantage. Mais le sujet n’est plus d’actualité, reporté en raison de la crise sanitaire, et voici que la situation nouvelle d’ « état d’urgence » liée à la « guerre » contre le coronavirus accentue des inégalités bien ancrées liées au patriarcat et à la répartition genrée des rôles, ainsi que des violences.
Sur tous les fronts pendant le confinement
Alors que les femmes occupent la majorité des emplois à temps partiels, gagnent 19% de moins que les hommes et accomplissent en moyenne 1h30 de plus de tâches domestiques que leur conjoint, il y a de grandes chances que ce soit à elles que vont incomber la garde des enfants, l’aide au travail scolaire, la majorité des travaux du foyer, les soins aux personnes âgées et la charge mentale démultipliée au détriment de leur propre télétravail s’il a été mis en place par leur employeur. Et que va-t-il advenir des mères isolées ou séparées avec un ex-conjoint défaillant ?
Les femmes en première ligne face au COVID-19
Assistantes maternelles à la capacité d’accueil augmentée, agentes d’entretien, aides à la personne, aides à domicile, infirmières, aides-soignantes, caissières… ces femmes aux emplois parfois précaires, souvent sous-payés, aux conditions de travail pénibles mais aux métiers indispensables à la population, seront au front, même au mépris de leur propre santé. Quels emplois vont être fragilisés par la crise sanitaire ? Ceux des femmes aux « petits boulots » instables et à temps partiel.
Des risques de violences sexistes et sexuelles accrus
Alors que 220 000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales (verbales, physiques, psychologiques, sexuelles), avec le confinement, elles se retrouvent enfermées chez elles avec leur agresseur, sans moyen de fuir, sans personne à contacter pour être aidées. Les risques de violences augmentent, on peut craindre une multiplication des féminicides. Et que va-t-il se passer pour les femmes sans abris, sans papiers, étrangères, déjà livrées aux violences et abandonnées par l’Etat ?
Plus que jamais, Solidaires 30 soutient et accompagne les travailleuses et encourage tous et toutes à s’engager et à créer des initiatives d’entraide pour les femmes précaires, au chômage, sans-abris, étrangères, isolées, et/ou âgées. Solidaires 30 invite aussi chacun·e à rester vigilant·e à la sécurité des femmes de son entourage et de son voisinage.
Restons chez nous et soyons solidaires !
Numéros utiles
Violences Femmes Info : 3919
Allo Enfance en danger : 119
Police nationale : 17